Phobie des araignées

• Un héritage :un de mes parents ou les deux parents ont la phobie des araignées, et me l’ont transmis inconsciemment.
• Un traumatisme : J’ai été confronté à un moment donné dans mon enfance à une araignée et j’ai eu peur ou j’ai subi une morsure.
• Une peur inexpliquée « culturelle » : Je suis le seul dans ma famille à avoir peur des araignées, sans jamais avoir vécu de traumatisme. Cependant, les médias, les films, les livres véhiculant une image négative de l’araignée peuvent avoir un impact sur l’inconscient collectif.

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Les morsures d’araignées sont douloureuses et selon l’espèce peuvent tuer un humain avec leur venin. La peur est donc fondée mais l’aspect traumatique peut apparaître suite à une mauvaise expérience avec une araignée dans l’enfance ou même adulte. La personne s’est sentie alors attaquée sans moyen de défense. Elle peut soit avoir vécu l’événement et en être l’acteur, soit avoir vu l’événement et en être spectateur. Il se peut également qu’une personne qui a la phobie des araignées n’ait jamais été en contact avec l’insecte. Ce qui peut provoquer l’angoisse est d’être en présence d’une araignée ou tout autre insecte susceptible de mordre, piquer ou être dangereux.

Carl Gustav Jung, médecin, psychiatre, psychologue et essayiste Suisse né en 1875 est un penseur influent et auteur de nombreux ouvrages sur la psychosociologie. On doit à Jung les concepts d’« archétype », d’« inconscient collectif » et de « synchronicité ». Il a avancé l’hypothèse concernant la peur des insectes qu’elle est liée à une mémoire ancestrale des êtres humains. Le danger et les désagréments provoqués par les insectes au cours des siècles ont forgé cette peur chez les humains et elle forme désormais un archétype, une mémoire collective, primale, héritée.

En présence ou à la vue d’une araignée, des réactions physiques ou comportementales incontrôlable et parfois absurde peuvent se mettre en place. Parmis les réactions physiques, on retrouve :

• Des palpitations
• De la tachycardie
• La respiration qui s’accélère
• Des sueurs
• Des maux de ventre
• Une boule d’angoisse dans la gorge ou au niveau du thorax (plexus solaire)
• Des vertiges
• Des nausées

Au-delà des maux physiques, il peut y avoir des comportements irraisonnés comme des cris, des pleurs, une fuite, des crises d’hystérie, d’autant plus accentuée si l’araignée grimpe sur l’individu.

La phobie des araignées ou arachnophobie peut venir d’un héritage inconscient et involontaire transmis par nos parents ou un de nos parents. Si la mère ou le père de l’individu a peur des araignées, il a très bien pu le transmettre inconsciemment à son enfant. La peur est la réponse immédiate de l’être humain à un danger présent. A une dose appropriée, elle améliore les performances et nous protège. Mais, en excès, elle se transforme en phobie. Si un enfant a vu un de ses parents avoir peur en excès, son inconscient lui a fait comprendre qu’il est également en danger et par mimétisme il va reproduire cette peur.

Selon une étude, 20% des adultes phobiques des insectes ou araignées considèrent que cela vient de leurs parents qui avaient la même aversion. L’enfant est curieux par nature et explore son environnement « Ce sont les parents qui transmettent la peur. L’enfant est toujours curieux de nature. Il explore tout ce qui se présente à ses yeux… jusqu’à ce qu’on le freine avec nos angoisses d’adultes. »
explique Béatrice Copper-Royer, psychologue clinicienne.